Retour sur la SITL 2021 : La transition écologique au cœur des enjeux de mobilités pour aujourd'hui et pour demain

Thématique omniprésente dans les médias et dans le débat public, la transition écologique était également sur toutes les lèvres pour cette édition du SITL.
Ainsi, de nombreux acteurs aperçus lors de nos conférences ont évoqué l’enjeu majeur que représente le verdissement et la décarbonation de toute la filière logistique.
Répondre à cet enjeu contemporain deviendra de plus en plus une nécessité légale (la fin des ventes de véhicule diesel en 2040 pour tous les pays européens étant un exemple parmi d’autres) mais aussi un argument commercial: les acteurs impliqués dans la chaîne logistique sont de plus en plus attentifs à leur bilan carbone et auront des exigences croissantes en matière d'offre "verte". La "Décarbonation" peut donc devenir un avantage concurrentiel et peut à elle seule être un facteur de positionnement stratégique d'une entreprise.
D'ailleurs, certaines entreprises ont su utiliser le salon pour mettre en lumière leurs bonnes performances écologiques, à renfort de "chiffres clés" et de "punchlines". Ainsi, les participants ont pu apprendre qu'un train de Fret de 1800 tonnes, qui équivaut en volume à 46 camions, ne rejette "que" 3 tonnes de CO2 contre 44 tonnes pour leurs homologues routiers.
Certains acteurs anticipent déjà ces tendances de fond : IVECO, constructeur de véhicules industriels, a ainsi vu ses commandes de véhicules non diesel sensiblement augmenter lors de ces derniers mois.

Néanmoins, cet objectif de verdissement entraîne plusieurs interrogations dans son sillage. Par exemple, le recyclage des batteries des véhicules électriques est une question centrale de cette mobilité que l’on veut “décarboner”: si des solutions existent, les coûts et les investissements nécessaires pour les mettre en œuvre sont de réels freins pour le moment.
En outre, le secteur de la logistique, s’il veut réussir sa transition écologique, devra nécessairement réussir à optimiser ses flux.
Dans ce cadre, l’utilisation du numérique et des SI pourrait jouer un rôle primordial, par exemple dans le secteur du fret aérien, ou un besoin de revue globale de la chaîne logistique a été évoqué avec insistance.
Alors que la COP 26 débutera dans à peine plus d'un mois à Glasgow et que les tribunes scientifiques sur l'urgence climatique se mutliplient , la SITL 2021 et ses acteurs ont su être en accord avec leur temps, en accordant une place majeure à la transition écologique, tant sur les stands qu'au sein des conférences.
Si le numérique a été maintes fois cité comme un atout dans l'objectif de verdissement de la chaîne logistique, il n'a pas vocation à être une solution miracle.
Par exemple, la consommation énergétique des data centers représente aujourd'hui 4% de la consommation mondiale, et ce chiffre ne cesse de croître d’années en années.
Il apparaît donc clair que la réussite des objectifs environnementaux que nous nous sommes auto-assignés passera également (et avant tout?) par des changements de mentalité et de comportement.
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Dans un secteur en constante (r)évolution, le numérique représente un avantage stratégique pour les acteurs du transport et de la mobilité pour produire et gérer une offre de transport mais aussi orchestrer la logistique et gérer des événements exceptionnels.

Nous vivons dans un monde où les entreprises de tous secteurs confondus cherchent à améliorer l’expérience client, pour se différencier et acquérir de nouvelles parts de marché. Cela n’est pas différent dans le domaine de la mobilité. Chez les opérateurs de transport, l’expérience voyageur apparaît comme une priorité. Peu importe le mode de déplacement, ferroviaire ou aérien, les attentes pour améliorer l’expérience voyageur s’organisent autour de 2 axes clés : la gestion des espaces et la relation de service.

En France, le secteur des transports est celui qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre : en 2019, il représentait ainsi 31 % du total des émissions françaises. Sans surprise, c’est le transport routier qui reste encore majoritairement responsable d’un tel résultat, suivi de près par le transport aérien.
